Drame printanier dans un jardin Normand.
Publié le 14 Juin 2016
Loritel, 28 Mai 2016
Un paisible après midi de Mai au jardin.
Soudain retentissent cris d’alarme et cris de rage.
A l’ombre du grand frêne
S'élèvent les éclats d’une bataille volatile.
De ses puissantes serres l’épervier a plaqué le jeune merle au sol.
Les parents ne se résignent pas à voir le bec acéré déchirer leur enfant.
Déterminés, téméraires, indomptables
Les deux passereaux bravent le danger.
Et attaquent l'oiseau de proie.
Un tourbillon d’ailes noires, de becs jaunes, et de pattes
S’abat sur le rapace.
Un temps, l’attaque est efficace.
Malgré la supériorité de ses armes
L’épervier, étourdi, campe sur la défensive
Cependant
Le rapace n'abandonne pas sa proie
Ni ne desserre sa mortelle étreinte
Il se défend âprement, décoche de vifs coups de becs.
Esquivant un instant les redoutables estocs
Les vaillants merles lui offrent
Un infime répit et il prend son envol.
Chasseur de haut vol, à l'incomparable adresse
Il emporte dans les airs
Le jeune oiseau agonisant
Et d'un battement d'aile disparait
Au coeur du bocage verdoyant
En vain poursuivi par les parents éplorés.
Le drame est joué.
L’épilogue n’est pas si sombre qu’il y paraît.
En ce mois de Mai
L’épervier a lui aussi une famille à nourrir.