L'Echo des sept routes N°21

Publié le 21 Juin 2014

Chers lecteurs,

Les semaines passent et surviennent une foultitude d'évènements totalement insignifiants qui sont de par leur insignifiance même, absolument primordiaux et que j'ai grand peine à vous relater tous...

Un exemple : Je me suis, comme chaque année, réjoui du retour des premières hirondelles, qui a eu lieu cette année le 24 mars. Et voilà, on note sur ses tablettes que les hirondelles sont rentrées, et on est bien content, c'est dans l'ordre immuable des choses et tout ça...Mais les hirondelles, une fois arrivées ne perdent pas de temps. Elles ne se contentent pas de se poser… Car les hirondelles ne sont pas ici en vacances, elles sont là pour se reproduire. Dès leur arrivée elles se mettent au travail afin de restaurer les nids qu'elles avaient abandonnés à l'automne dernier. Dans nombres d'endroits, elles ont fort à faire car beaucoup d'humains ne prisent guère les inconvénients liés à la présence d'hirondelles dans leur garage et détruisent les nids afin de les dissuader de revenir. Il s'en suit une dramatique raréfaction de l'habitat susceptible d'accueillir ces merveilleux oiseaux. La ténacité et la détermination des passereaux est mise à rude épreuve qui doivent souvent reconstruire totalement ces étonnantes cupules de terre et de brindilles maçonnées avec art, chef d'oeuvre d'architecture aviaire. Pour ma part je tolère les hirondelles dans mon garage et ma cave, et tant pis pour les déjections qu'elle y laissent.

Loritel, sans hirondelles, ce serait comme Loritel sans Lièvre…

Et le temps que mon oeil enregistre tout ça, que ma pensée l'intègre, que je l'énonce, les "oiseaux du Bon Dieu" comme les appelaient nombre de personnes de nos campagnes il n'y a pas si longtemps, ont restauré leur nids, pondu leur oeufs, les ont couvés et ont nourri les petits qui en sont sortis. Résultat, c'est la crise du logement chez les hirondelles, comme vous pouvez le constater sur la photographie figurant ci dessous prise par mes soins le le 08 juin dernier au prix d'acrobatiques contorsions…Et à peine ai-je eu le temps de mettre en forme cet article que les petits ont déjà pris leur envol, rendant obsolète cette illustration pour tant fort récente. Je peux encore distinguer les petits de leurs parents au cours de leurs évolutions dans les airs grâce à quelques subtiles différences dans le plumage de la queue, et aussi car ces dévoués parents continuent pendant quelques jours à nourrir leurs rejetons. Mais d'ici quelques jours, il sera totalement impossible de différencier les juvéniles de leurs géniteurs et ce seront bien des hirondelles adultes qui repartiront vers des cieux plus cléments à l'automne prochain. Tout ce que j'espère c'est que les mêmes reviendront l'an prochain afin que je puisse à nouveau m'émerveiller tant de petits miracles qui pour être extrêmement communs n'en sont pas moins merveilleux. Il n'y a qu'a regarder les hirondelles voler pendant quelques minutes pour s'en convaincre.

Loritel, 08 06 2014 : Dans quelques jours, l'envol résoudra la crise du logement.

Loritel, 08 06 2014 : Dans quelques jours, l'envol résoudra la crise du logement.

Rédigé par Philippe LEBOUCHER

Publié dans #Animaux, #oiseaux

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